Roulage aux Ecuyers

Mardi dernier je suis allé rouler aux Ecuyers pour un petit entrainement sympa sur un circuit récent que je ne connaissais pas encore. Le roulage était à nouveau organisé par le très sympathique Olivier Testa et le moto club ICI Rail d'Or (si tu comprends pas celle-là tu sors).

Mes impressions sur cette journée sont passées par toutes les phases :
- la veille, je craignais de ne pas pouvoir y aller à cause du temps pourri annoncé, donc déception,
- sur place, constatant que le temps était pas si pourri et retrouvant Yanis (qui me faisait encore bénéficier de son super matériel), j'étais plutôt rassuré,
- sur la piste, mauvaises sensations et quelques chaleurs m'ont fait passé à l'état mitigé,
- la dernière très grosse figure à la 5ème session m'a complètement refroidi et je me suis même surpris à dire que je ne viendrai plus sur ce circuit.

Situé près de Chateau-Thierry, le circuit des Ecuyers a été ouvert en 2007. Les retours d'expérience de roulage sur ce circuit ne sont donc pas très nombreux, mais Olivier nous avait prévenu qu'il lui semblait que ce circuit manquait de dégagements et de murs de pneus. C'est un euphémisme ... Personnellement, je le trouve même dangereux. Par certains aspects, il me fait penser à Lezennes, circuit que je n'aime pas trop :
- la piste n'est pas très large
- le nombre de virage au kilomètre est impressionnant (17 virages !!)
- 1 ou 2 virages rapides, pas plus. Le reste sont des pif-paf et petits enchainements
- il y a peu de dégagements

Mais j'ai encore d'autres griefs à l'encontre de cette piste. D'abord, il est lent : un tour est bouclé en environ 2 minutes. Avec le CBR600RR en 15x45, j'ai pu faire toute la partie "lente" du circuit (soit 90% de sa longueur) sur le même rapport (la 2). Ensuite, 80% des virages sont en dévers extérieur ! Pour continuer, il est complètement dépourvu de dégagements (pas un bac à sable, rien que de l'herbe et des grosses ornières). Enfin, sur les côtés de la piste, il y a 2 bandes de bitume sale où il ne fait pas bon poser les roues. Difficile de doubler dans ces conditions ...

Le contrôle au sonomètre où environ les 3/4 des pilotes se sont fait recalés au premier tour

Les premières sessions ont permis de découvrir la piste et surtout l'apprendre. C'est pas facile, car les virages sont nombreux et que certains se ressemblent vraiment ... Les sessions suivantes (2, 3 et 4) ont été faites sur un rythme plus soutenu, mais j'avais vraiment de mauvaises sensations : l'impression que mes trajectoires s'ouvraient à chaque virage, comme un manque de grip de l'avant. Impossible de suivre les gars de l'ERT qui auraient pu me faire progresser un peu.

Quant à la dernière session, c'est l'apothéose. J'étais en train de tirer un peu Yanis et à la fin du troisième tour, je passe dans le dernier pif-paf, l'avant guidonne légèrement (comme à chaque tour) mais pas question de lâcher les gaz (comme à chaque tour). Mais cette fois mon pneu arrière, passablement usé, m'a lâché en amorçant une bonne glisse, alors que l'avant guidonne toujours. S'en suivent 3 ou 4 coups de guidons à fond à droite et gauche (mes butées sont marquées!) qui me tuent le poignet droit et un décollage des deux roues. Alors que j'étais persuadé de finir par terre et que je luttais pour limiter la casse, je rattrape la moto. Je lève la main et sors immédiatement.

Avec le recul, je crois avoir compris 3 choses sur cette sortie :
- mes pneus sont à changer, surtout l'arrière (voir ci-contre les traces d'usure régulières),
- la moto chauffe trop alors qu'il n'a pas fait extrêmement chaud et cela provoque une coupure de l'injection pour rester dans les normes de pollution. Ma réparation de radiateur est peut-être à l'origine de ce problème,
- le pression de mon pneu avant n'était pas adaptée aux conditions et à cette piste mouillée à certains endroits. La descendre m'aurait permis d'avoir un meilleur feeling de l'avant et évité d'élargir toutes mes trajectoires.