Thursday, April 30, 2009

Naked Goldwings

Les bases de Café Racer sont parfois des machines inattendues. Abandonnée, rouillée, délaissée, la bonne base resurgit du fond d'un garage pour se transformer en moto méchante désireuse de prendre sa revanche.
Naked Goldwings (www.nakedgoldwings.com) est un site dédié aux Honda Goldwings non carénées, soit les modèles GL1000 et certains modèles GL1100. L'age de ces motos et leur histoire en font des cibles privilégiés des amateurs de restaurations. Et parmi eux on trouve des gens vraiment doués et doté du goût du Café Racer. En témoigne cette réalisation qui donne envie de se retrouver ... une base.

Almost done

Il reste quelques "détails" à régler (comme l'absence de compteur, clignos et rétros), mais l'ensemble est enfin roulable. Le résultat sur la route est sympa. Les points intéressants à la conduite sont :
- une position qui n'est pas une torture en ville, ni sur nationale malgré l'absence de protection
- une grande confiance dans les pneus (normal, ce sont des SuperCorsa pour le moment)
- une impression de légèreté et de maniabilité (vraisemblablement grâce au changement d'assiette)
- un bon contact avec la route et donc une remontée plus importante d'informations (ça ça doit être notamment l'amortisseur de ZX10R).

Saturday, April 18, 2009

Tried it / Loved it

Samedi dernier, temps clément, c'était l'occasion d'aller faire l'essai d'une Triumph Speed Triple chez le concessionnaire. Un petit repérage la veille m'avait permis de faire connaissance avec l'engin et de constater que la position de conduite est vraiment chouette (un peu sportive, mais pas trop) et que les commandes tombent bien sous les mains. Le gabarit de la moto est bien plus valorisant que celui du Monster 1100 essayé quelques semaines auparavant.Avant de partir pour le même parcours que celui effectué avec le Monster 1100, on me présente la machine, ses options, son tableau de bord multi-fonction. Petit réglage des rétros et c'est parti.

La première impression, c'est que ce modèle n'a vraiment plus rien à voir avec le 955 essayé en 2004. Il est certes plus confortable, mais surtout il ne donne plus l'impression d'être assis sur une planche de bois posée en équilibre juste au-desssus du guidon. La moto paraît plus longue, est plus stable et moins raide.

La partie cycle est saine : les prises d'angles sont rapides et élevées. Le moteur (en version française) marche à tous les régimes et, malgré ses échappements d'origine, il dégage une sonorité déjà rauque et un bon bruit de boîte à air. Il accepte bien volontiers les coups de gaz donnés lors des doubles débrayages sur freinages appuyés. Par contre, il a tendance à s'essouffler un peu dans les tours (le bridage peut-être ?), mais un essorage à bas régime fait déjà bien lever l'avant.

Reste le freinage. Lors des essais Triumph en 2004, ce qui m'avait le plus marqué, c'était ... ok c'était le triple. Mais juste après, c'était le freinage et l'équipement d'origine de ces motos. Je me souviens que ça freinait sec. Pour le coup, sur le Speed Triple 1050, j'ai retrouvé cette sensation.

Testé et approuvé.

Undead Commando

Finalement, Norton n'est plus mort. Certes le projet américain n'est plus faute de moyens financiers, mais il a été racheté et ramené au bercail. C'est un riche grand breton qui détient désormais la marque et entretien deux activités :
- la reprise du projet Commando 952 (désormais 961 pour le conformer aux normes européennes).
- la relance du programme course et donc du projet 588 à moteur rotatif, déjà aperçu il y a quelques années au TT.
(oui Öhlins fait aussi des fouches conventionnelles)

Tout ceci est à (re)découvrir sur un site de Norton UK encore un peu léger, mais déjà intéressant.

Saturday, April 4, 2009

Find me a bike !

Toujours à la recherche de la moto de route suivante, une petite sélection de machines se profile sur la base des envies du moment et de vos suggestions. Le tout dans le but de faire quelques essais et choisir la gagnante.

Voici donc ce que j'ai déjà pu essayer :
- Ducati Monster 1100 S 2009Essayée deux fois. Une machine incroyablement légère et maniable. Elle saute d'un virage à l'autre avec une grande efficacité. Tout y est raide et brutal de la suspension (full Öhlins sur les modèles essayés) au moteur. Pas besoin de taper dans les tours, on passe en vitesse intersidérale en un clin d'oeil. Le freinage (Brembo radial série or) est surpuissant, sensation renforcée par le poids réduit de la machine. Le moteur cogne et racle à bas régime. La moto étant très courte, je ne suis pas sûr d'être très à l'aise à son guidon.

- BMW R1200S 2006
Le modèle essayé est exactement celui de la photo : rouge et gris + toutes options (jante large, poignée chauffantes, suspensions Öhlins, etc ...). Les suspensions n'étaient pas réglées correctement : trop souples, elles verrouillent l'avant en virage ... Les sensations du Boxer et l'ergonomie BMW reviennent rapidement dès les premiers tours de roue. Un peu plus lourde à manier que la Ducati, les ordres doivent être plus fermes pour la faire bouger, mais une fois passés ils sont bien compris et la machine est d'une grande rigueur et stabilité. Le freinage est particulièrement puissant. Le moteur est coupleux et capable de lever la machine. La capacité du R1100S à s'extraire puissamment d'une courbe est retrouvée sur cette machine, mais cette qualité est renforcée sur le 1200.

Il me reste à essayer :
- Triumph Speed Triple 2008- autre à déterminer ...

Moto medium

Il est parfois rassurant de se reposer sur une source de données indépendante pour se faire une opinion sur une moto, un produit, un événement, etc, ... De nos jours, tous les grands journaux français et du reste du monde ont un site internet, mais quel crédit donner à ces prolongements de leur version papier ?

Personnellement, certains sites français de tests ont le don de m'agacer, qu'ils soient issus d'un magasine ou non d'ailleurs. Pourtant, je n'ai pas sombré dans une paranoïa totale en adhérant à la thèse du "tous pourris". Le rayonnement d'Internet en général l'a en quelques années transformé en un organe de presse crédible, redouté et que les constructeurs tentent de séduire à chaque nouvelle présentation. Aujourd'hui, le fait qu'un site moto n'ait pas de parution presse n'apporte donc plus la garantie d'en faire un organe indépendant.

Alors est-il toujours possible de s'en remettre à un site diffusant une information détachée de toute considération commerciale, faisant fis des largesses et cadeaux des marques pour continuer à distiller ce qui est leur avis ? Et, si de tels sites existent, comment les reconnaître et s'assurer que la critique n'est ni emprunte d'une certaine complaisance, ni sortie d'une pensée collective trop policée ?

Pas si évident, car derrière certains sites "indépendants" se cachent parfois des groupes de sites mutualisant les essais. Lors d'une de mes dernières recherches par exemple, j'ai pu lire deux fois le même article (l'un en français, l'autre en anglais) tous deux écrits à la première personne et laissant supposer aux lecteurs (aux personnes qui laissent d'ailleurs un commentaire sur l'article !) que l'essai a été réalisé par une personne du site ...

Coupons court immédiatement à toutes ces questions métaphysiques : un essai ne valant vraiment que pour celui qui l'a fait, le seul moyen de savoir exactement ce que vaut une machine, c'est de monter dessus et aller faire un tour. Un moyen évident, mais pas toujours réalisable, c'est d'ailleurs la raison d'être de la presse moto. De nombreux motards achètent leur moto sans l'avoir essayé, mais à la suite d'un article paru dans un magasine. En France, ce sont ces articles qui font le marché et jusqu'à la "carrière" occasion d'une moto.

Dès lors, vous avez deux choix. Prenez la pilule bleue et vous oublierez tout ce que vous venez de lire. Vous trouverez les lignes de Motomag pleines de sens et d'humour. Les tests y seront incroyablement menés par des professionnels dont l'avis ne peut provenir que de leur libre arbitre et de leur propre ressenti de la machine. Vous sentirez la plénitude et l'impression d'être bien informé.
Mais prenez la pilule rouge et vous basculerez dans un autre monde. Celui de l'information alternative, indépendante, impertinente, mais aussi non contrôlée et invérifiable. Vous sentez ce frisson vous parcourir ? Grisant n'est-ce pas ?

Si vous vous décidez à suivre le lapin blanc, voici quelques adresses utiles :
- de vrais sites indépendants (?) :
- Raptors and rockets
- On the throttle
- des sites d'avis alternatifs :
- Motorcycle online
- Motorcycle USA

Toute contribution à cet article visant à étoffer cette liste de médias indépendants est bien sûr la bienvenue.